12e régiment d'infanterie (France)
12e régiment d’infanterie | |
insigne régimentaire | |
Création | 1776 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Devise | "Le brave" |
Inscriptions sur l’emblème |
La Favorite 1797 Auerstaedt 1806 Wagram 1809 Anvers 1832 L'Aisne 1914 Verdun 1916-1917 Le Matz-Noyon 1918 Saint-Quentin 1918 AFN 1952-1962 |
Guerres | Campagne de Russie Première Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes une étoile de vermeil |
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Le 12e régiment d'infanterie (12e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Auxerrois, un régiment français d'Ancien Régime.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1621 : Compagnie Franches d’infanterie de marine.
- 1635 : Création par le cardinal de Richelieu sous le nom de régiment Cardinal-Duc.
- 1636 : renommé régiment de La Marine… « La Marine y est, j'ai le temps d'arriver. » Prince de Condé, 1675.
- : Le régiment de la Marine est dédoublé.
Les 1er et 3e bataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de la Marine.
Les 2e et 4e bataillons du régiment forment le régiment d'Auxerrois. - 1791 : renommé 12e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- 1794 : Amalgamé il prend le nom de 12e demi-brigade de première formation
- 1796 : Reformé en tant que 12e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : renommé 12e Régiment d'Infanterie de ligne.
- 1815 : il est licencié lors de la Seconde Restauration.
- 1816 : création de la Légion des Côtes-du-Nord
- 1820 : renommée en 12e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- 1887 : il devient 12e régiment d'infanterie.
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 212e Régiment d'Infanterie
- 1920 : dissous
- 1939 : recréé comme 12e régiment d'infanterie de forteresse
- 1940 : dissous
- 1791 : colonel Francois-Felix de Gallup
- 1792 : colonel Francois-Guillaume de Saint-Sauvier
- 1792 : colonel Charles-Henri des Brunieres
- 1794 : chef de brigade Jacques Roland (*)
- 1794 : chef de brigade Michel Louis Joseph Bonté (**)
- 1796 : chef de brigade Antoine Girardon (**)
- 1799 : chef de brigade François Vergez (*)
- 1803 : colonel François Vergez (*)
- 1806 : colonel Joseph Antoine Charles de Muller
- 1809 : colonel Jean Martin Thoulouse
- 1812 : colonel Henri-Aloyse-Ignace Baudinot
- : -
- 1874-1877 : colonel Corneille Trumelet
- 1878-1880 : colonel Auguste Pierre Bezard
- 1914 : colonel de Sèze
(*) Officiers qui deviendront par la suite généraux de brigade,
(**) Officiers qui deviendront par la suite général de division
colonels tués ou blessés commandant le 5e régiment d'infanterie:
- colonel François Vergez blessé le .
- colonel Joseph Antoine Charles de Muller blessé le .
- colonel Jean Martin Thoulouse blessé le , puis le , mort de ses blessures le 21 août.
Officiers tués ou blessés alors qu'ils servaient au 12e Regiment d'Infanterie durant la période 1804-1815 :
- Officiers tués : 51
- Officiers morts des suites de leurs blessures : 25
- Officiers blessés : 201
Historique des garnisons, combats et bataille du 12e RI
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l'Empire
[modifier | modifier le code]-
Drapeau du 1er bataillon du 12e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 12e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1791 :
- En juin, les officiers du 12e régiment en garnison à Condé-sur-Escaut émigrèrent[1].
- 1792 : Anvers
-
Drapeau du 1er bataillon du 12e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 -
Drapeau du 2e bataillon du 12e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1793 : Aix-la-Chapelle et Tourcoing
- 1794 : Armée du Nord
- Lors du premier amalgame création de la 12e demi-brigade de première formation, formée des :
- Capture de Mont-Cenis
- 1796 :
- Reformé en tant que 12e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 60e demi-brigade de première formation ( 2e bataillon du 30e régiment d'infanterie (ci-devant Perche), 8e bataillon de volontaires de la Côte-d'Or, 12e bataillon de volontaires de la formation d'Angers )
- 3e bataillon de la 170e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 93e régiment d'infanterie (ci-devant Enghien), 4e bataillon de volontaires de la Haute-Marne également appelé bataillon de volontaires de Chaumont et 10e bataillon de volontaires du Jura)
- 3e bataillon de la 11e demi-brigade légère de deuxième formation (3e bataillon de chasseurs (ci-devant Royaux-Corses), 2e bataillon de chasseurs révolutionnaires, 4e bataillon de volontaires des Hautes-Alpes également appelé 1er bataillon de chasseurs des Alpes et Bataillon de chasseurs des Hautes-Alpes)
- 60e demi-brigade de première formation ( 2e bataillon du 30e régiment d'infanterie (ci-devant Perche), 8e bataillon de volontaires de la Côte-d'Or, 12e bataillon de volontaires de la formation d'Angers )
- Borgo-Forte, Modène, Saint-Georges, Governolo et Arcole.
- Reformé en tant que 12e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1797 : La Favorite, Mantoue, Tagliamento, Farentino et Terracine
- 1798 : Civita-Castellana
- 1799 : Naples et Isola
- 1800 : Grisons
-
Drapeau modèle de 1804 (avers) -
Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1805 : Muhldorf et Austerlitz
- 1806 : Auerstaedt, Czarnowo et Pułtusk
- 1807 : Eylau, Deppen et Friedland
- 1809 : Thann, Abensberg, Eckmuhl, Ratisbonne, Eugerau et Wagram
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 : Vilnius, Drissa, Vitebsk, Smolensk, Valoutina et la Moskova
- 1813 : Hambourg et Dresde
- 1814 : Anvers, Arcis-sur-Aube et Saint-Dizier
-
Drapeau modèle de 1815 (avers) -
Drapeau modèle de 1815 (revers)
Entre 1803 et 1815, 17 302 conscrits ont été incorporés dans le 12e régiment de ligne[2].
La plus grande partie des conscrits bourguignons provient des départements de la Côte-d'Or (290 hommes) et de la Nièvre (148 hommes). Les Icaunais (148) et les Saône-et-Loiriens y sont moins nombreux. L'origine des soldats bourguignons du 12e de ligne entre 1803-1815 : Côte-d'Or, Yonne, Saône-et-Loire, Nièvre[3].
En 1803, lors de l'incorporation, la taille moyenne des conscrits est de 163,75 cm.
1815 à 1848
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Drapeau modèle 1re Restauration (avers) -
Drapeau modèle 1re Restauration (revers) -
Drapeau 2e bataillon de la légion des Bouches-du-Rhône (avers) -
Drapeau 2e bataillon de la légion des Bouches-du-Rhône (avers) -
Drapeau 2e bataillon de la légion des Bouches-du-Rhône (revers) -
Drapeau 3e bataillon de la légion des Bouches-du-Rhône (avers) -
Drapeau 3e bataillon de la légion des Bouches-du-Rhône (revers)
Selon Charles Vogel, dans un article consacré à "La saga des plantes et des épices" (Clartés Grandes Signatures no 2, mai-, p. 38), "le , 160 jeunes soldats du 12e R.I. sont gravement - parfois mortellement - intoxiqués après s'en être régalés [de belladone]".
-
Drapeau modèle 1820 (avers) -
Drapeau modèle 1820 (revers)
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[4].
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Drapeau de 1830 à 1848 (avers)
- 1837-1839 : Algérie
- 1849-1852 : Algérie
-
Drapeau de 1852 à 1854 (avers)
- Par décret du , le 12e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
-
Drapeau de 1854 à 1860 (avers)
- 1859 et 1860 : Algérie
- 1864 à 1869 : Algérie
Guerre franco-allemande
[modifier | modifier le code]Au début de la guerre franco-allemande de 1870, le régiment, formé à trois bataillons, quitte son dépôt de Bourges le [5]. Il rejoint la 1re division du 6e corps d'armée de l'armée du Rhin[6] et participe aux batailles de Rezonville et Saint-Privat[réf. souhaitée].
D'août 1870 à février 1871, le dépôt du régiment forme des détachements de renfort envoyés dans les régiments de marche. Formé le , le IVe bataillon part trois jours plus tard à Paris former le 6e régiment de marche (futur 106e de ligne). Le dépôt fournit ensuite une compagnie pour la formation du 39e régiment de marche (août), une compagnie pour la formation du 29e régiment de marche (septembre), une compagnie pour la formation du 36e régiment de marche et une autre pour celle du 38e régiment de marche (octobre). Le dépôt se déplace à Riom à partir du . Il forme ensuite une compagnie pour le 46e régiment de marche (octobre), une compagnie pour le 70e régiment de marche et une pour le 71e régiment de marche (décembre). Il envoie également un détachement de 213 militaires pour le 74e régiment de marche et un détachement de 200 hommes pour le régiment étranger (décembre). En janvier, il fournit un détachement de 214 hommes pour former le 85e de marche et en février une compagnie au 86e de marche et deux au 91e de marche[5].
1870 à 1914
[modifier | modifier le code]Fin mars 1871, il est renforcé par fusion avec le 112e régiment de ligne dissous[7].
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fournit un bataillon pour former le 160e régiment d'infanterie[8].
En 1907, lors des événements de la viticulture en Languedoc-Roussillon, tous les régiments de cette région ont permuté avec d'autres unités : le 12e RI s'est installé à la caserne Reffye à Tarbes.
En 1914; Casernement : Tarbes
Rattachements :
- 36e Division d'Infanterie d' à
- 123e Division d'Infanterie jusqu'en .
- le : Bataille de Charleroi, Gozée, Biesme-Sous-Thuin.
- le : Bataille de Guise.
- du 5 au : Bataille de la Marne.
- Course à la mer.
- Bataille du Chemin des Dames : Hurtebise, Craonnelle (1914-1915).
- Bataille de Verdun : Cote 304 ; novembre, cote du Poivre.
- Verdun : Cote 326, Cote 344, Nord-Ouest de Beaumont ().
- septembre - décembre : Lorraine.
- janvier - juin : Lorraine.
- juillet - août : Bataille de Picardie.
- Bataille de Saint Quentin, poursuite jusqu'au canal de la Sambre.
Le régiment est dissous le [9].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le 12e R.I.F. (régiment d'infanterie de forteresse) est formé le il appartient au secteur défensif d'Altkirch. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A RIF type ; il est mis sur pied par le CMI 71 de Mulhouse Altkirch.
-
Drapeau actuel (avers) -
Drapeau actuel (revers)
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10]:
- La Favorite 1797
- Auerstaedt 1806
- Wagram 1809
- Anvers 1832
- L'Aisne 1914
- Verdun 1916-1917
- Le Matz-Noyon 1918
- Saint-Quentin 1918
- AFN 1952-1962
.
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le , avec la croix de guerre 1914-1918 (cinq citations) quatre à l'ordre de l'armée, une à l'ordre du corps d'armée.
Devise
[modifier | modifier le code]"Le brave"
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Georges Fernand Déhon Dahlmann : Historique du 12e régiment d'infanterie de ligne à lire en ligne
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 P464
- « 12 ème régiment d'infanterie de ligne », sur 12regimentdeligne.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « 12 ème régiment d'infanterie de ligne », sur 12regimentdeligne.fr via Wikiwix (consulté le ).
- Belhomme 1902, p. 151.
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 12e régiment - dépôt », p. 44-46
- Belhomme 1902, p. 491.
- Belhomme 1902, p. 560.
- Belhomme 1902, p. 769.
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- chtimiste.com citations collectives des régiments d'infanterie 1914-1918
- drapeaux.org